Organisée avec le concours de la municipalité. L’entrée est gratuite. Vous pouvez, si vous le désirez, poursuivre la soirée en dînant sur place (27 €). Réservation : 04 67 66 86 08.
Intervenant : Jean-Michel Dewailly
Madagascar attire le visiteur grâce à la variété de ses paysages, à sa biodiversité endémique exceptionnelle, à sa population, nombreuse, courageuse et accueillante. Elle possède de riches ressources agricoles, forestières, minières, halieutiques. La monarchie merina, siégeant à Tananarive, avait bien entamé l’unification politique du pays. À partir de 1895, la colonisation française l’acheva, tout en tentant de favoriser l’essor économique du pays. Et pourtant, depuis son indépendance en 1960, Madagascar n’a jamais « décollé ». Son instabilité politique, sa gouvernance hasardeuse, des handicaps naturels réels, la déforestation, une démographie galopante ont été, entre autres, de puissants freins à la prospérité de ce pays longtemps présenté et imaginé comme un eldorado, de plus en plus convoité par de féroces appétits extérieurs. On dit parfois que c’est « un pays riche peuplé de pauvres ». Au-delà des clichés touristiques ou médiatiques et des atouts existants, et grâce à de nombreuses illustrations montrant la diversité de ce pays grand comme la France et le Benelux, le propos cherchera à mettre en évidence les faiblesses et handicaps qui pèsent sur l’Île Rouge et son développement, dont l’avenir n’est ni moins sombre ni moins prometteur que celui de bien des pays africains proches.
L’intervenant : Jean-Michel Dewailly, Douaisien d’origine et Roubaisien de résidence, est professeur honoraire des Universités. Agrégé de géographie et docteur ès lettres et sciences humaines, il a passé 34 ans de sa carrière comme enseignant-chercheur aux Universités de Lille et de Lyon, où il fut aussi directeur d’UFR et doyen de Faculté. Ses thèmes de prédilection sont la géographie du tourisme et des loisirs, l’aménagement touristique et le développement local, la géographie régionale, particulièrement en Europe du Nord. Il est l’auteur de plus de 150 ouvrages et articles sur les thèmes précédents, mais aussi d’une dizaine sur Madagascar. En effet, sous la Première République malgache, il a enseigné deux ans au Lycée de Tamatave. Il en a gardé un tropisme malgache qui explique que, depuis une quinzaine d’années, comme retraité bénévole, il est retourné tous les ans à Madagascar, et particulièrement à Tamatave, pour soutenir différentes actions liées à la formation et à la préservation et valorisation du patrimoine local. Il a pu suivre ainsi l’évolution du pays, y collaborer sur place avec des partenaires locaux et se procurer des occasions de visiter un grand nombre de régions de cette Grande Île dont on dit qu’elle est un paradis pour le géographe.
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Madagascar
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